Comment traverse-t-on?
Nous sommes sur le parvis de la gare de Roubaix.
En face de nous, une avenue des plus remarquables, jalonnée de majestueuses constructions en briques traditionnelles qui donne accès au cœur de la ville : la mairie, l'église, le musée Piscine, les commerces.
L'effervescence est palpable.
Derrière les voies ferrées, le dynamisme est retombé. Il n'y a plus qu'un quartier résidentiel.
Les voies ferrées l'ont comme exclu de la ville.
Et puis une friche urbaine attenante à la gare.
Des restes de cheminée d'une ancienne usine de textile. Quelle utilité a ce lieu à peine entretenu ?
C'est la question que nous nous sommes posée.
Comment réinvestir un lieu à l'abandon pour créer un lien ?
Tout d'abord, il s'agira de reconnecter physiquement les quartiers. Créer une passerelle au dessus des voies semble être une évidence.
On pourra ainsi rejoindre le cœur de ville.
Oui, mais le quartier restera sans âme…
Reconnecter, c'est une réciprocité.
Il faut créer de l'autre côté aussi un pôle attractif, un contrepoids.
Un centre culturel regroupant écoles de musique et de danse, une bibliothèque, des espaces pour les artistes, un centre de formation avec amphithéâtres ; le tout ouvrant sur un parc et de nouveaux logements qui reconstituent le front urbain, voilà le programme ambitieux de ce projet utopique.
Un travail sur les axes urbains historiques nous donne la découpe urbaine de ce nouveau site et l'emprise des bâtiments.
Les principes bioclimatiques guident notre réflexion sur la conception des logements.
Pour le centre culturel, c'est l'usage qui détermine notre architecture : chaque salle importante deviendra une boite programmatique qui se détachera en volume et en couleur.
Finalement, pour se connecter à la gare, nous optons pour un volume largement vitré qui laissera entrevoir le caractère remarquable du bâtiment.